Creuset Togo

Pour le Droit des enfants

Echo de la jeunesse

 

En Aout 2014, environ cent jeunes togolais avaient bénéficié d’une formation en entreprenariat à l’Université de Lokossa au Bénin ceci grâce à l’assistance et la coopération des ambassades américaines de Lomé et de Cotonou. L’objectif de ladite formation était, comme vous pouvez déjà l’imaginer, de donner des notions d’entreprenariat à ces jeunes à travers une maitrise pratique et concrète d’une  activité génératrice de revenus.  Le but ultime étant de contribuer par ce canal à réduire le chômage qui guette la majorité des jeunes ceci pour diverses raisons.

Elevage, tissage, perlage décoration, art sérigraphique,  c’étaient là quelques activités autour desquelles s’était déroulé l’apprentissage entrepreneurial de ces jeunes.  De retour au pays chaque participant  nantis d’une connaissance de base  était censé mettre en pratique de façon concrète  tout ce qu’il a été enseigné .

Parmi les  jeunes que Creuset Togo a envoyés pour la formation il y avait Emmanuel. Elève en classe de première au Lycée d’Aleheridé.  De retour du Bénin dans son compte rendu à l’équipe de Creuset, il nous a fait part de son émerveillement devant l’histoire d’un béninois, un homme extraordinaire de par ses connaissances en matière d’agriculture d’élevage. Un entrepreneur  exceptionnel de part ses expériences et innovations dans le domaine de la paysannerie, Michel BABADJIDE. Docteur vétérinaire et Directeur du centre «la Maison du Paysan» à Lokossa, Michel BABADJIDE peut être comme le prototype d’un vrai acteur de développemSans-titre-1 Sans-titre-2ent sur le continent. Remettant éternellement en cause l’enseignement reçu outre-mer, il est parvenu à  se faire sa propre idée du développement en tenant compte de son environnement dans toutes ses dimensions.  Grâce à cette philosophie «rebelle» vis-à-vis de son enseignement universitaire  qui selon lui répondrait à une logique qui arrange plus les grandes firmes multinationales et les grandes entreprises, Michel BABADJIDE a fait des miracles dans son milieu. Et il suscite vocation auprès des jeunes qui ont la chance de le découvrir à l’instar d’Emmanuel qui n’a pas trop mis de temps à tenter de reproduire le peu de connaissance apprise en l’espace de deux semaines à Lokossa avec Michel BABADJIDE.

Ainsi bien qu’occupé par ses études, Emmanuel  est parvenu après deux ans à créer pratiquement une petit centre d’élevage avec  cette symbiose entre les différents animaux domestique que vous voyez. A Lokossa, Michel étonnait ses apprenants par son approche de l’élevage, les poules, les canards, les porcs, les cabris tous vivaient dans un même territoire et partager pratiquement la même alimentation.  Les lapins quant à eux étaient élevaient selon une méthode purement traditionnel mais assez efficace pour qu’en un an un seul couple de lapin inonde votre cage de lapereaux.

Nous pensons qu’il est toujours possible, qu’il y a de l’espoir en matière de développement   pour peu qu’on accepte de se remettre et de chercher les réponses à nos problèmes par nous-même. Comme Michel, model dans son milieu, nous devons apprendre à devenir des exemples pour nos enfants. Nous avons d’énormes potentialités en nous et nous avons des atouts sur le continent pour pouvoir émerger de façon positive. L’Agriculture, l’élevage, l’agroécologie sont des secteurs sous exploités alors que nos pays sont largement dépendants de l’extérieur. Nous avons l’espace, nous avons une bonne pluviométrie mais même moment nous jeunes frères chôment, trainent dans la rue. Nous pouvons faire comme Michel  en commençant par redonner de la valeur à notre milieu, encourager les jeunes à regarder autrement le monde, il y a de la richesse sous leurs yeux… Aidons-les simplement à pouvoir la détecter.

Emmanuel prépare actuellement son bac et nul doute qu’avec cette initiative, il n’aura pas trop de souci à se faire en termes d’emploi. Il sait que tout est possible sur cette terre pour quelqu’un qui sait entreprendre par lui-même. Merci à ceux qui osent engager des initiatives en faveur des jeunes. C’est par ces canaux que nous parviendrons à résoudre la crise de l’emploi dans nos pays.

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