Formation et Responsabilité des mécanismes communautaires de protection des enfants
Le Togo, en ratifiant la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et la CADBE, reconnaît par là des droits aux enfants. Dans le souci de mettre en conformité sa législation nationale avec les conventions et normes internationales ratifiées, le législateur togolais a élaboré un « Code de l’enfant », promulgué par la Loi N° 2007-017 du 06 juillet 2007.
Ce Code de l’enfant ouvre une large possibilité de solutions et invite tous les acteurs de niveau politique au niveau communautaire à protéger, promouvoir les droits fondamentaux de tous les enfants afin de leur créer un véritable environnement protecteur.
Mais, bien que ces lois existent, l’enfant togolais subit encore des violences de tout ordre que ce soit à l’école ou dans la famille ainsi que dans les communautés.
Dans la plupart des cas, ces violences ne sont pas dénoncées par peur de représailles. Cette situation ralentit les efforts fournis par le gouvernement et les partenaires sur la protection et la promotion des droits de l’enfant.
En 2014, Plan International a développé sa stratégie de programme mondial de la protection de l’enfant et a retenu le travail en collaboration avec les partenaires sur la protection de l’enfant au niveau communautaire comme une priorité.
L’action communautaire pour la protection de l’enfant vise à fournir des orientations sur l’appui aux mécanismes communautaires de protection de l’enfant et la participation de l’enfant à sa propre protection.
C’est dans cette optique que le projet « Éducation Sensible au Genre et Sans Violence » exécuté dans sept (07) préfectures des Régions Centrale et Plateaux avec le soutien financier de Plan Suède et l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI) a prévu plusieurs activités dont l’élaboration des chartes communautaires et le renforcement des capacités des mécanismes communautaires de protection des enfants.
A l’issu de l’élaboration des chartes dans les préfectures de Sotouboua et de Mô, plus de 61 comités ont été installés pour le suivi des actions communautaires et la protection des enfants.
Dans le but de donner des informations et outils nécessaires aux membres de ces comités afin qu’ils soient capables de veiller à la protection de l’enfant dans leurs communautés, Il a été organisé deux (02) sessions de formation des membres des comités de protection des préfectures de Sotouboua et de Mô sur leurs rôles et responsabilités.
Spécifiquement, il s’agit de:
- Renforcer davantage les capacités des participants sur les mécanismes communautaires de protection de l’enfant ;
- Faire connaitre aux participants les rôles et responsabilités des organes chargés de la mise en œuvre des chartes communautaires de protection des enfants
- Elaborer au moins trente (30) plans d’action en vue de permettre aux comités de protection des enfants de renforcer leurs actions au niveau communautaire
Ces sessions de formation ont eu lieu dans un premier temps à Sotouboua dans la salle de réunion de CREUSET du 18 au 20 Décembre 2017 et a réuni trente (30) participants dont 15 femmes. Ils sont venus de 15 communautés à savoir Laoudè, Bodjondè, Atatoutè, Tesseman, Hèzoudè, Tcharèbaouwai, Padaou-Mono, Laoutchoba, Komsadè, Kazawai, Tittigbé-zongo, Atanko, Bouronda, Tcharècopé, Solingo
Dans un second temps, l’activité s’est tenue à Mô les 22 et 23 Décembre 2017 au centre communautaire de Djarkpanga avec la participation de 28 personnes dont 10 femmes issus de 14 communautés qui suivent : Waragni, Sombooudè, Foulé, Solidè, Bindila, Taka, N’konta, Sarakawa, Paskadè, Sangoul, Essowazina, Akoutota, Sodjalai, Gnomèdè
Au final, la formation a permi aux membres des comités de protection et de suivi des chartes communautaires d’avoir des informations et outils nécessaires sur leurs rôles et responsabilités et d’élaborer des plans d’action afin qu’ils soient capables de veiller à la protection de l’enfant et de renforcer leurs actions au niveau communautaire.
Atcha Biva