Inspecteurs et Conseillers pédagogiques à l’école de la non – violence éducative avec CREUSET TOGO
Les membre de CREUSET TOGO et les Directeurs Préfectoraux de l’Action Sociale des préfectures de Dankpen et de Tchamba entretiennent les Inspecteurs, les Conseillers Pédagogiques sur la non-violence éducative en milieu scolaire, familial et communautaire dans le cadre de la mise en œuvre du projet École, Amie des Enfants.
Démarré le 1er juillet 2023 pour une période de trois ans, le projet « École Amie des Enfants » est mis en œuvre dans les préfectures de TCHAMBA, DANKPEN, KÉRAN ET OTI-SUD grâce à l’appui technique et financier de la coopération allemande (BMZ) et Kinderrechte Afrika e. V. – KiRA, L’objectif primordial de ce projet est de promouvoir une éducation non violente qui favorise le développement et l’épanouissement des apprenants.
A terme , le projet permettra de renforcer les capacités des acteurs du milieux éducatifs notamment les inspecteurs, les enseignants (primaires et secondaire), les enfants notamment les élèves membres de clubs scolaires, les élus locaux, les leaders communautaires traditionnels et religieux, les membres des Associations des Parents d’Elèves, les membres des réseaux (OSC) intervenant dans l’éducation ainsi que plusieurs autres acteurs impliqués dans l’encadrement , la protection des enfants
Ceci dans le but de faire de l’École un lieu sûr où l’enfant est content de se retrouver pour apprendre d’où le nom du projet École Ami des Enfants.
Pour arriver plusieurs activités sont planifiées sur les trois années du projets. Les toutes premières portent sur des rencontres de formation avec les spécialistes directs de l’enseignement. Il est question avec ces rencontres de créer des cadres de dialogue, d’échange et de renforcement des connaissances de ces personnes sur plusieurs aspects notamment la notion de l’enfance selon le code togolais de l’enfant, la psychologie de l’enfant, les concepts Violence, Droit et Protection, l’étude des cadres internationaux et nationaux de protection des droits des enfants, et la discipline positive.
Ainsi au titre des activités de ce projet, une première session de formation a eu lieu du 14 au 16 Septembre 2023 à Niamtougou et a connu la participation de 14 inspecteurs, conseillers pédagogiques et des directeurs de l’Action Sociale des préfectures de Kéran et de l’Oti – Sud. Une seconde session de la formation des formateurs s’est tenue à Sokodé Du 19 au 21 Octobre 2023. Celle – ci a regroupé 16 inspecteurs, conseillers pédagogiques et Directeurs Action Sociale des préfectures de Dankpen et Tchamba.
Les participants ont eu connaissance des dispositions de la Convention des Nation Unies relative aux droits des Enfants (CDE) et de la Charte Africaine pour les Droits et le Bien – être des Enfants comme étant des instruments juridiques internationaux de protection des enfants.
Au plan national, le Code togolais de l’enfant et spécifiquement la loi 2022/ 020 adoptée par l’Assemblée Nationale en Novembre 2022 qui protège les apprenants contre les violences sexuelles dans les écoles et les centres de formation. Elle prévoit notamment des sanctions plus sévères pour les actes de violence ainsi que la création d’un observatoire national pour le suivi des cas et renforce le cadre juridique existant.
Selon le conseiller juridique du Ministère des Enseignements Scolaire et Préscolaire et Point Focal du projet au niveau dudit Ministère présent à la rencontre à Sokodé, la loi 2022 – 020 ne résulte pas d’une démarche fortuite.
Elle est, en effet, la traduction d’une série d’objectifs précis portés par le gouvernement : Il s’agit de créer un environnement scolaire sûr et protecteur pour les apprenants, de pénaliser les pratiques abusives de nature sexuelle et de réduire la prévalence de ces violences sur les apprenants et les conséquences qui en découlent dont l’impact sur la scolarité des apprenants reste important.
S’agissant de la thématique sur la discipline positive, les participants ont été conviés à une prise de conscience sur l’impact négatif de toutes les formes de violence exercées sur les enfants en milieux scolaire.
Comment ramener les enfants à l’ordre sans toutefois recourir aux sanctions contraignantes ? Une question épineuse qui a suscité beaucoup de réaction chez les participants. Pour y trouver des réponses appropriés, la modération a eu recourt aux travaux de groupes entre participants afin de déterminer des méthodes de discipline positive, alternatives à la violence. La discipline positive permet d’agir sur le comportement de l’enfant en vue d’un changement positif.
Aux termes de ces deux sessions, les 30 participants dont 02 femmes présents à la formation ont à leur actif des connaissances et outils nécessaires et sont donc en mesure de faire la restitution à d’autres acteurs acteurs tels que les enseignants et les directeurs d’école, les élus locaux, membres des association, les leaders communautaires etc.
Acteurs importants de la politique d’enseignement au TOGO, les inspecteurs, conseillers pédagogiques qui ont bénéficié de ces rencontres ont trouvé l’approche du projet pertinente. Les nouvelles connaissances apprises vont contribuer dans l’élaboration des instruments d’orientation des hommes et femmes qui interviennent dans le domaine de l’éducation dans notre pays.