Le club juridique de Nagbeni en première ligne pour la protection des enfants
Dans la poursuite de leur mission de sensibilisation pour la protection des enfants à la base, les membres des clubs juridiques de Nagbeni après avoir animés des causeries éducatives avec les chefs quartiers ont entamés cette semaine une tournée de sensibilisation à l’endroit des confessions religieuses, des groupements de femmes.
Le club développe une démarche dans laquelle la participation effective des populations est une condition sine qua non. Dans cette approche communautaire, chaque individu, chaque famille est porteuse de points de vue, d’attentes et de savoirs particuliers sur la manière de protéger les enfants. Dans le cas de l’expérience du club juridique en matière de travail avec les communautés pour leur contribution dans la protection des enfants en situation de vulnérabilité, l’accent est mis sur le rôle et la responsabilité des familles dans la recherche de mécanismes de protection des enfants au niveau communautaire.
Les membres du club font des prises de contact. Des rencontres de concertation sont d’abord réalisées avec les responsables coutumiers, les Imams, les personnes ressources et les groupements villageois de ces différentes localités (on trouve notamment des chefs de village, chefs de quartiers, conseillers municipaux, les responsables des groupements de femmes, maîtres coraniques ou encore des enseignants). Ces acteurs sont impliqués dans l’analyse de la situation des enfants, mais sont aussi mis à contribution pour les actions communautaires au regard de leur profil professionnel ou leur statut dans la communauté.
Ces rencontres permettent d’échanger sur les phénomènes de trafic, de mariage des enfants et de migration des enfants et aboutissent à la proposition de mettre en place dans chaque village un comité élu chargé de la protection des enfants. « Nous avons commis de tort aux enfants en exerçant beaucoup de violences sur eux. Aujourd’hui avec cette sensibilisation nous avons compris que ces violences ne font que retarder nos enfants » témoigne un enseignant d’une école coranique.
A l’heure actuelle plus de 300 personnes ont été touchés.
BAMELA Badjala
Membre CREUSET TOGO