Le GIZ-Togo forme les agro-entrepreneurs à la valorisation de la pomme d’anacarde.
L’un des grands défis du continent africain en général et surtout de notre pays le Togo c’est la valorisation des productions agricoles et fruitières.
En effet, l’absence d’une véritable filière de transformation des produits agricoles et fruitiers entraînent un manque à gagner important au niveau des paysans et autres entrepreneurs qui ont investi dans le domaine.
Conscient de cette situation et face aux besoins de développement économique de notre pays, le gouvernement accompagné par des bailleurs internationaux tentent de mettre relever le défi en élaborant plusieurs programmes innovants afin de monter aux acteurs locaux les diverses possibilités de rentabiliser les investissements agricoles.
C’est dans ce cadre que le GIZ-Togo (projet ProCiv) a organisé du 09 au 14 Mars 2020 une formation à l’endroit des acteurs intervenants dans la transformation des produits agricoles.
L’objectif de cette formation est de permettre aux participants de découvrir les diverses possibilités de transformation de la pomme d’ anacarde communément appelé pomme de cajou.
En effet, quand on parle de cajou, généralement c’est la noix de cajou, le fruit suspendu à l’extrémité du pédoncule qui nous intéresse. Au moment récoltes, c’est uniquement la noix qui est valorisé. Le reste, c’est-à-dire la pomme juteuse est jetée et pourrie sous les arbres.
Et pourtant la pomme représente environ 90 du poids de l’ensemble du fruit. Sur cette base on constate que lors la campagne agricole 2019, sur 22300 tonnes de noix de cajou produit au Togo (MAPAH), on a jeté plus de 210000 tonnes de pommes de cajou par l’absence de connaissances des diverses possibilités de transformation.
C’est donc dans ce conteste que la GIZ, s’appuyant sur les grandes lignes du plan stratégique du Ministère de l’Agriculture, de la Production Animale et Halieutique (MAPAH) impulsé par le Plan National de Développement, a initié cette formation pour donner aux acteurs de transformations tous les outils nécessaires pour valoriser la pomme de cajou en ses sous-produits et dérivés.
Avec la pomme de cajou, il est bien évidemment possible d’obtenir un bon jus de fruit, du très bon vin, du vinaigre, des fibres déshydratés… C’est ce que nous apprenons depuis quelques jours à l’E.S.T.B.A (Ecole Superieure des Techniques Biologiques et Alimentaires).
L’ong CREUSET – TOGO qui s’est lancé depuis quelques mois dans la transformation des produits fruitier dans la région centrale bénéficie de cette formation. A travers elle, c’est une opportunité qui s’offre à l’organisation pour diversifier sa production et contribuer à valoriser les pommes de cajou dans la région centrale où sa culture est une importante.Disposant d’une plantation de noix de cajou entretenu d’ailleurs selon les normes et conseils prodigués par les spécialistes du GIZ et de l’ICAT, Creuset Togo espère très bientôt mettre sur le marché de très bons produits issus du cajou.
Abdoul–Aziz Issaka
Ingénieur Agro-Alimentaire Creuset Togo
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