Creuset Togo

Pour le Droit des enfants
Soutien psychologique aux victimes de pratiques culturelles néfastes dans la préfecture de l’Oti

Soutien psychologique aux victimes de pratiques culturelles néfastes dans la préfecture de l’Oti

Les pratiques culturelles constituent des normes de conduites qui font la spécificité d’une communauté.
Cependant elles peuvent dans une certaine mesure êtres néfastes et compromettre l’épanouissement des enfants. Ces derniers sont parfois victimes du traumatisme dû a ces pratiques et le manque de prise en charge de ce traumatisme entraine des complications à l’avenir dans la vie du sujet.
C’est justement dans le but de prévenir ces complications qu’une mission d’accompagnement psychologique a été réalisée du 18 au 22 Avril 2022 dans la préfecture de l’Oti à l’endroit de 09 mineures victimes de mariages précoce et forcé, viol et tentative de viol (dont 02 portant des grossesses et 02 avec des nouveau né) ainsi que leurs familles.
L’objectif de cette mission est de restaurer aux victimes leur équilibre mental et par là renforcer leur résilience.
A travers une écoute active, les victimes ont exprimé leur vécu des situations qu’elles traversent ainsi que leurs craintes pour l’avenir.
En réponse à ces situations de détresse, des thérapie brèves ont été institué aux victimes et leur familles afin de les soulager un tant soit peu.
Notons que cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de « Renforcement des mécanisme institutionnel, communautaire et participatif pour la protection des enfants contre la violence et les pratique culturelles néfastes », mis en ouvre par CREUSET avec l’appui technique et financier de KiRA et BMZ.
La même activité est prévue pour la préfecture de l’Oti Sud dans les prochains jours.

Témoignage: « je vous remercie d’être venus nous voir. Merci de m’avoir écouté. Depuis que nous avons informé les forces de l’ordre et ils ont arrêté le monsieur qui a violé ma fille là, nous n’avons plus la paix ici. Les gens viennent nous demander de retirer notre plainte. Je suis fatigué. Parfois c’est la justice, parfois c’est la gendarmerie. Je n’arrive plus a dormir, personne ne veut nous parler dans notre quartier ici. Mais avec l’échange que j’ai eu avec vous, je n’ai plus peur. Il faut que ce monsieur paye pour ce qu’il a fait a ma fille ». mère d’une victime de viol.

Nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir les victimes des actes et pratiques néfastes comme le viol et à décourager les auteurs de ces actes en encourageant la justice à faire son travail en toute indépendance

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